7 Maintenance et post-installation sous Windows

7.1 Différences entre la version Windows et la version standard

La version Windows de Web2C possède quelques spécificités qui méritent d’être notées.

Kpathsea
Les tables de hachage2 que Kpathsea construit (à partir des fichiers ls-R entre autres) sont très volumineuses pour le TeX Live. Dans le but de diminuer le temps d’initialisation des applications qui utilisent Kpathsea, ces tables ont été mises en mémoire partagée. De cette manière, quand vous exécutez des chaînes de programmes, telles que tex qui appelle mpost qui appelle tex, le temps d’initialisation de chaque sous-programme est diminué (sauf pour le premier). Ce comportement est invisible pour l’utilisateur, sauf si celui-ci positionne le niveau de trace de Kpathsea à la valeur -1 : dans ce cas, tout accès au bloc de mémoire partagée est tracé, ce qui n’est pas souhaitable (les programmes accèdent très souvent à ce bloc !). Cette situation évoluera probablement dans le futur.
kpsecheck
Cette commande fournit des fonctionnalités qui ne rentraient pas bien dans kpsewhich. En particulier, elle permet de lister tous les fichiers qui apparaissent plusieurs fois à travers les multiples arborescences texmf/. Ceci à l’air pratique, sauf qu’en réalité, la sortie est polluée par des occurrences multiples de fichiers qui ne sont pas utiles à TeX à proprement parler (commes des douzaines de fichiers README)3. Pour cette raison, vous pouvez combiner l’option -multiple-occurences avec deux autres options pour inclure ou exclure de la recherche tout fichier conforme à un certain motif (plusieurs motifs d’inclusion ou d’exclusion peuvent être spécifiés).

La commande kpsecheck peut aussi indiquer le statut d’utilisation de la mémoire partagée : en utilisation ou non-utilisée. Cette information peut être très utile, car si le statut rapporté est « en utilisation », cela signifie qu’un ou plusieurs processus tournent et utilisent le bloc de mémoire partagée. Dans ce cas, une réinitialisation des tables de hachage basée sur les fichiers ls-R, comme la commande mktexlsr l’effectue, sera automatiquement repoussée jusqu’à ce que tous les processus utilisant la version courante en mémoire partagée soient terminés. Il est prévu d’enlever cette limitation dans une version future, mais la version actuelle de Kpathsea ne permet pas de faire facilement cette réinitialisation.

Enfin, la même commande kpsecheck peut indiquer l’endroit où Kpathsea pense pouvoir trouver la Dll de Ghostscript. En effet, sous Win32, il est souvent plus simple de travailler directement avec la Dll de Ghostscript, et de la trouver en utilisant la clé appropriée dans la base de registre, que d’utiliser gswin32c.exe et de modifier le PATH qui a une longueur limitée.

Web2C
Les moteurs TeX ont quelques options supplémentaires par rapport à la version standard, et une option dont le comportement diffère de la version standard :

7.2 Ajouter des composants à votre système

Il existe une option dans le menu TeXLive ou dans Démarrer-->Programmes-->TeXLive-->Add TeX package qui permet de lancer le programme TeXSetup.exe en mode maintenance. Les étapes sont pratiquement les mêmes que lors de l’installation.

Les différences sont présentées ci-dessous, mais tout d’abord, quelles que soient les modifications faites, n’oubliez pas de reconstruire les fichiers ls-R de bases de données. Sinon, les nouveaux fichiers ne seront jamais retrouvés. Utiliser le menu
(Démarrer-->Programmes-->TeXLive-->Maintenance-->Reconstruire ls-R) ou lancer manuellement la commande mktexlsr.

La principale différence concerne la page de sélection des composants. En mode maintenance, une comparaison est effectuée avec les composants installés sur votre disque dur. Les composants dont vous ne disposez pas encore s’affichent en vert, ceux dont vous disposez mais pour lesquels une version plus récente est disponible s’affichent en rouge et ceux déjà installés en noir.

Vous pouvez ainsi choisir d’ajouter ou de mettre à jour des composants soit depuis TeX Live, soit depuis Internet auquel cas vous trouverez sans doute des composants plus récents que ceux que vous avez déjà installés.

Il vous appartient de faire votre choix parmi l’ensemble des composants. Pour le reste, les étapes sont identiques à celles de l’installation initiale.

Si vous choisissez d’ajouter des fichiers qui ne proviennent pas de la distribution TeX Live (ou fpTeX), il est fortement recommandé de les mettre dans le répertoire $TEXMFLOCAL. De cette manière, vous serez certain qu’il n’y aura pas de problème lors d’une mise à jour de TeX Live.

L’arborescence pointée par $TEXMFLOCAL est initialement vide. Si vous souhaitez y ajouter par exemple les fichiers de style pour supporter le logiciel de calcul formel Maple, vous devrez mettre ces fichiers dans le répertoire C:\Program Files\TeXLive\texmf-local\tex\latex\maple\ et les fichiers de documentation dans C:\Program Files\TeXLive\texmf-local\doc\latex\maple\

7.3 Désinstaller TeX Live

La procédure de désinstallation est disponible soit depuis le programme TeXLive.exe, soit depuis le menu TeXLive, soit depuis le panneau de contrôle (Démarrer-->Panneau de Contrôle, Ajout/Suppression de programmes). Cette procédure nettoie votre disque dur de la plupart des fichiers qui y ont été mis lors de l’installation initiale. Cependant, TeX est un système qui génère maints fichiers et, pour l’instant, il n’est pas prévu de mécanisme pour en garder la trace. D’autre part, les composants supplémentaires spécifiques à Windows possèdent leur propre procédure de désinstallation qu’il faudra lancer séparément. Enfin, les éventuels fichiers que vous aurez mis dans le répertoire $TEXMFLOCAL ne seront pas concernés. Donc, même si la majeure partie des fichiers est nettoyée automatiquement, il vous restera quelques opérations manuelles à effectuer.

7.4 Utiliser TeXSetup.exe depuis la ligne de commande

Le programme TeXSetup.exe possède un certain nombre d’autres options utiles. Vous pouvez en obtenir la liste en lançant :


  C:\>TeXSetup --help

En voici la description :

--automatic-reboot
réinitialise la machine sans attendre confirmation par l’utilisateur une fois l’installation terminée ;
--dry-run
ne rien installer, juste écrire dans le fichier de trace ce qui aurait été fait sans cette option ;
--quick
fonctionne en mode automatique jusqu’à la phase de réinitialisation, avec les options par défaut si rien de plus n’est spécifié ;
--with-xemtex
sélectionne l’ensemble XEmTeX ;
--net-method (=ie5/direct)
permet de télécharger les composants avec une licence restrictive ou ceux non-disponibles sur le CD depuis l’Internet (soit en utilisant une connexion directe, soit en utilisant les DLL de Internet Explorer 5) : vous devez disposer d’une connexion Internet et certains composants sont très volumineux ;
--remote-source-directory <url>
permet de spécifier l’url de base pour les composants distants ;
--local-source-directory <dir>
par défaut, TeXSetup.exe essaiera de deviner la racine du répertoire source où se trouvent les fichiers à copier, mais si vous voulez utiliser une mise-à-jour de ce programme, vous ne pourrez pas copier la nouvelle version sur le CD, donc vous devrez utiliser cette option pour spécifier le répertoire racine du CD ;
--installation-directory <dir>
permet de spécifier la racine du répertoire destination, tous les fichiers seront copiés sous ce répertoire. La valeur par défaut est C:\Program Files\TeXLive ;
--texmfmain-directory <dir>
--texmflocal-directory <dir>
--texmfextra-directory <dir>
--texmfhome-directory <dir>
--vartexmf-directory <dir>
 
--vartexfonts-directory <dir>
ce sont les répertoires utilisés pour configurer l’emplacement où se trouvent vos fichiers. Ils correspondent directement aux variables trouvées en tête du fichier texmf.cnf ;
--with-source-files(=yes/no)
copier les fichiers source pour les composants TeX (fichiers source pour les fichiers de macros), la valeur par défaut est « no » ;
--with-documentation-files(=yes/no)
copier les fichiers de documentation pour les composants TeX. La valeur par défaut est « yes ». Attention : il s’agit de la documentation spécifique des composants, la documentation générale sera toujours installée ;
--program-folder <folder>
le nom du groupe dans lequel se trouvent les menus ;
--add-package <pkg>
cette option est utilisée pour ajouter ou mettre à jour un composant après une première installation ;
--scheme <pkg>
sélectionne le schéma indiqué par défaut, au lieu du schéma texlive-recommended ;
--maintenance
la même chose que --add-package sans spécifier quel composant ajouter ;
--uninstall
cette option permet d’effacer tout ce qui est relatif au TeX Live et qui provient du CD de votre disque dur, mais il se peut que certains fichiers générés au vol (fontes, formats) ou que vous auriez ajoutés (styles) restent après la désinstallation. Il en est de même des composants qui possèdent leur propre installateur (support, éditeurs)4 ;
--help
Cette option affiche la liste des options du programme TeXSetup.exe.

7.5 Installation en réseau

Kpathsea est compatible avec les noms UNC, ceux-ci peuvent donc être utilisés pour récupérer l’arborescence TEXMF depuis le réseau. Mais encore mieux, tous les fichiers, y compris ceux de configuration et excepté les binaires dans bin/win32, sont compatibles et partageables avec teTeX ou le TeX Live Unix. Cela signifie que vous pouvez utiliser Samba, soit pour monter la distribution Unix sur un client Windows, ou un client Unix depuis un serveur NT. Plusieurs stratégies sont possibles :

7.6 Personnalisation de l’installation

7.6.1 Dvips

Le fichier de configuration de dvips se trouve par défaut en C:\Program Files\TeXLive\texmf-var\dvips\config\config.ps. Il peut être ouvert avec n’importe quel éditeur de texte pour modifier certains paramètres :

fontes
vous pouvez changer la résolution et le mode de l’imprimante à laquelle sont destinés vos fichiers dans le cas où dvips aurait besoin de générer des fontes bitmap. Par défaut, les fontes Type1 CM interpolées sont utilisées, et donc mktexpk ne devrait pas être appelé trop souvent.
imprimante
vous pouvez spécifier où se fera l’impression par défaut. Si l’option ‘o’ n’est pas suivie d’un nom d’imprimante, un fichier est créé avec l’extension .ps. Sinon, vous pouvez spécifier un nom d’imprimante tel que :

  o lpt1:
  % o | lpr -S server -P myprinter
  % o \\server\myprinter

papier
vous pouvez changer le format de papier retenu par défaut (A4), par exemple en format US letter, le premier format mentionné. Allez vers les lignes débutant par @. Déplacez les lignes adéquates, ainsi le fichier commencera par les lignes qui suivent.

  @ letterSize 8.5in 11in
  
  @ letter 8.5in 11in
  @+ %%BeginPaperSize: Letter
  @+ letter
  @+ %%EndPaperSize

La distribution TeX Live courante comprend la procédure permettant d’avoir toujours des fichiers fontmaps à jour pour Dvips et Pdftex. C’est le programme updmap qui le fait durant l’installation, comme lors de l’ajout de collection de fontes. Si vous ajoutez de nouvelles fontes à la main, éditez le fichier updmap.cfg dans $VARTEXMF/web2c.

7.6.2 Pdftex

Si le programme pdflatex est utilisé pour écrire directement en format PDF et qu’on utilise du papier au format US letter-size, éditer le fichier C:\Program Files\TeXLive\texmf-var\pdftex\config\pdftex.cfg et modifier « page_width » et « page_height ». Ces entrées doivent être :


page_width 8.5 true in
page_height 11 true in

Sauvegarder le fichier et sortir de l’éditeur.

7.6.3 Gsview

GSView est maintenant distribué sous licence Aladdin et n’est donc plus inclus dans TeX Live.

Si vous voulez changer le format du papier, ouvrez GSView à partir du menu Démarrer et sélectionnez Media-->Letter. Le sous menu Display Settings vous permet également d’améliorer la netteté du rendu en positionnant les deux valeurs Text Alpha et Graphics Alpha à 4 bits.

Pour ce qui est de l’impression, consulter la sous-section 7.8.

Les fichiers .ps et .eps seront automatiquement ouverts par GSView.

7.6.4 Windvi

Lors de l’installation, les fichiers .dvi sont associés à Windvi.

Vous pouvez lancer Windvi à partir du menu Démarrer-->Programmes-->TeXLive-->DVI Viewer ou en double cliquant sur un fichier .dvi dans l’explorateur de fichiers.

Pour sélectionner un format de papier US Letter, allez dans le menu View-->Options-->Papertype et sélectionnez « US (8.5"x11") » dans la liste déroulante Paper Type. Cliquez OK et fermez Windvi.

La première fois que vous ouvrirez un fichier .dvi, vous pouvez trouver le facteur de zoom trop important ; réduisez-le en tapant sur la touche « moins » du clavier numérique jusqu’à ce qu’il soit à votre goût.

Vous pouvez modifier le format de papier dans les options de Windvi (menu View, Options) ainsi qu’un certain nombre d’autres paramètres comme par exemple la capacité à exécuter des commandes système spécifiées dans le document (désactivé par défaut pour des raisons de sécurité).

Les paramètres de Windvi sont enregistrés dans un fichier de nom windvi.cnf. Vous pouvez le localiser de la manière suivante :


  C:\>kpsewhich --expand-var $HOME/windvi.cnf

Si vous avez des problèmes avec Windvi, il est conseillé d’effacer le fichier de configuration, puis de refaire un test dans la configuration par défaut.

7.7 Tests

Pour des procédures génériques de vérification, voir section 4.2, page 31. Cette section décrit les tests spécifiques à Windows. Vous pouvez tester l’installation en ouvrant le fichier sample2e.tex dans votre éditeur (XEmac, WinShell). La source LaTeX doit apparaître à l’écran. Compilez-le en cliquant sur le menu (XEmacs) Command-->LaTeX ou sur l’icône LaTeX (WinShell) dans la barre d’outils, ensuite affichez-le en cliquant sur le menu (XEmacs) Command-->View DVI ou sur l’icône Preview (Windvi).

La première fois que vous afficherez un document avec Windvi, il va créer les fichiers de fontes bitmaps qui ne sont pas installées. Après avoir visualisé quelques fichiers, vous aurez créé la plupart de ces fichiers et vous ne verrez plus souvent apparaître la fenêtre de création de fontes.

En cas de problèmes, reportez-vous à la sous-section 7.10.

7.8 Impression

Il est possible d’imprimer depuis Windvi. Dans ce cas, l’impression utilise le pilote unifié d’impression de Windows, il est donc par définition compatible avec toutes les imprimantes. Cependant, il y a un inconvénient : cette impression génère des fichiers (spool) très importants, quelques versions anciennes de Windows le supportent mal. L’avantage est que vous pouvez tirer parti de l’impression d’images BMP ou WMF par exemple. Il faut également faire bien attention à ce que les paramètres de l’imprimante soient correctement définis (sous-section 7.6.4) sous peine d’avoir un effet d’échelle (imprimer à 600 dpi sur une imprimante qui fait réellement 300 dpi aboutit à n’avoir qu’un seul quart de la page visible).

L’impression est souvent plus rapide en utilisant dvips, puis en imprimant le fichier .ps depuis GSView. Pour imprimer depuis GSView, sélectionner Print. . . dans le menu File. Une fenêtre de dialogue pour l’impression apparaît.

Si vous utilisez une imprimante Postscript, soyez sûr de sélectionner PostScript Printer en choisissant cette option dans Print Method en bas à gauche de la boîte de dialogue, faute de quoi l’impression échouera. Vous pouvez ensuite sélectionner une imprimante quelconque parmi celles installées.

Si vous utilisez une imprimante qui ne supporte pas PostScript, sélectionnez Ghostscript Device dans Print Method. Ensuite cliquez sur le bouton djet500 et sélectionnez votre imprimante.

7.9 Trucs et astuces à propos de la plateforme Win32

7.9.1 Différentes déclinaisons de Win32

Ce que recouvre la dénomination Win32 n’est pas un système d’exploitation. C’est un ensemble de fonctions très vaste (environ 12000 fonctions dans les fichiers d’en-tête du SDK Microsoft) que vous pouvez utiliser pour écrire des programmes pour différentes versions des systèmes d’exploitation de la famille Windows.

Windows se décline en plusieurs versions :

Win9x peut faire tourner des programmes 32 bits et des programmes 16 bits en même temps. Mais le système d’exploitation lui-même n’est pas entièrement écrit en mode 32 bits et ne fournit pas une protection mémoire entre les applications : les applications 16 bits peuvent écraser des parties du système d’exploitation en mémoire ! Des parties du système telles que le GDI (Graphical Device Interface) ne se voient allouer que des ressources de taille très limitée pour gérer les bitmaps, les pinceaux et les polices, et ces ressources sont allouées de manière globale pour tous les programmes qui tournent de manière concurrente. Par exemple, toutes les entêtes de bitmaps utilisés par tous les programmes qui tournent simultanément ne doivent pas requérir plus de 64 ko de mémoire. Ceci explique le comportement du moniteur de performance et le fait que vous pouvez mettre votre système à genoux en utilisant de manière intensive les objets graphiques.

NT, 2K et XP ne souffrent pas de ces limitations, ni d’aucune autre limitation de Win9x. Ce sont de vrais environnements multitâches, avec une vraie mémoire protégée. Ils répondent de manière plus fluide que Win9x de par leur meilleure gestion de la mémoire, leur système de gestion de fichiers plus performant, etc.

7.9.2 La ligne de commande

Vous allez demander : mais pourquoi diable devrais-je me préoccuper d’une ligne de commande alors que j’ai Windows ?

Bonne question. Le problème est de nature très générale. Toutes les opérations ne peuvent pas être accomplies très facilement à l’aide de la seule interface graphique. La ligne de commande vous donne la puissance de la programmation – si vous avez un bon interpréteur de commandes.

Mais le problème est plus fondamental : TeX est un outil qui fonctionne en batch, de manière non-interactive. TeX a besoin de calculer la meilleure mise en page pour chaque page, de résoudre les références croisées, etc. Ceci ne peut être réalisé que par un traitement global du document. Ce n’est pas encore une tâche qui peut être réalisée interactivement.

Ceci implique que vous devriez utiliser TeX depuis la ligne de commande. En fait la situation n’est pas si catastrophique. Il y a un avantage à écrire des outils en ligne de commande pour des tâches complexes : ils sont bien plus fiables, parce qu’ils n’héritent pas de la complexité inhérente aux interfaces graphiques. Il est ensuite possible de concevoir des outils graphiques qui servent d’interface aux outils en ligne de commande. C’est le cas de TeX : vous interagirez avec lui la plupart du temps au travers d’un éditeur de textes qui possède une interface graphique.

Cependant, il se peut que vous ayez besoin d’utiliser la ligne de commande dans certaines situations. Par exemple en cas de problèmes, parce que vous avez besoin de trouver une erreur dans votre installation – voir la section 7.10.

Win9x, WinME
Vous ouvrirez une ligne de commande soit en cherchant l’icône MS-DOS dans le menu « Démarrer-->Programmes », soit en choisissant « Démarrer-->Exécuter », puis en tapant command.com .
NT, 2K, XP
Vous ouvrirez une ligne de commande en cherchant « Invite de commandes » dans le menu « Démarrer-->Accessoires » (ces emplacements peuvent changer d’une version de Windows à l’autre). Vous pouvez aussi choisir le menu « Démarrer -> Exécuter » et taper cmd.exe, qui est le nom du nouvel interpréteur de commandes pour NT.

7.9.3 Les séparateurs de chemins

L’API Win32 admet les deux caractères / et \ comme séparateurs pour les noms de fichiers. Mais pas les interpréteurs de commande ! Donc, chaque fois qu’un nom de fichier est utilisé par un programme, vous pouvez utiliser l’un ou l’autre séparateur, mais sur la ligne de commande, vous devez utiliser \ comme unique séparateur. Ce qui explique que vous pouvez taper :


   C:\>set TEXMFCNF=C:/Program Files/TeXLive/texmf-var/web2c

mais pas :


  C:\>dir "C:/Program Files/TeXLive"

Dans le premier cas, seuls des programmes utiliseront le chemin que vous avez fourni, dans le deuxième cas, c’est l’interpréteur de commandes qui va vouloir s’en servir directement.

Tout ceci pour dire, ne soyez pas surpris de voir des noms de fichiers écrits avec des / en guise de séparateurs, à la mode Unix ; fpTeX est un portage de Web2C, dont l’objectif est d’être compatible avec toutes les plateformes. Pour cette raison, les fichiers de configuration utilisent la convention Unix des séparateurs dans les noms de fichiers.

7.9.4 Les systèmes de gestion de fichiers

Une des plus mauvaises caractéristiques de Win9x vis-à-vis de TeX est probablement ce qu’on appelle le système de fichiers FAT. TeX utilise une myriade de petits fichiers dont la taille varie entre 1ko et 5ko. Le système FAT est ancien et date d’une époque bien antérieure à l’apparition des disques de plusieurs Go qui sont monnaie courante aujourd’hui. Tout ceci pour dire qu’il n’est pas possible de gérer efficacement les dizaines de fichiers de TeX Live sur un disque dur formaté en FAT. Les fichiers se voient allouer chacun 32ko au minimum, donc l’installation de TeX Live utilise beaucoup plus de place que nécessaire.

Le seul moyen d’éviter ce problème consiste à passer en FAT32 ou NTFS. Ces systèmes sont plus récents et n’ont pas l’inconvénient de FAT. La taille des clusters par défaut y est de 4ko, leur accès est plus performant. NTFS est protégé, redondant et on peut même ajuster la taille des clusters jusqu’à un minimum de 512 octets à la création.

7.9.5 Comment ajouter un répertoire à votre PATH

Il existe dans votre système des variables qui agissent un peu comme des variables globales à tous vos programmes. On appelle cet ensemble de variables l’environnement. Chaque programme hérite à son démarrage d’une copie de l’environnement. Il peut modifier les valeurs des variables, ajouter ou enlever des variables, mais les modifications ne sont effectives que pour sa propre copie et ne sont pas propagées aux autres programmes, sauf à ceux qu’il lance lui-même.

Votre variable PATH est une variable spéciale de l’environnement utilisée pour chercher les programmes lorsque vous en demandez l’exécution. Il y a une procédure différente pour modifier cette variable selon que vous êtes sous Win9x, ME ou NT/2K/XP.

Windows 95/98
Éditez votre fichier autoexec.bat. Dans ce fichier, vous trouverez une ligne commençant par PATH= et suivie par une liste de répertoires séparés par des points-virgules. Ajoutez le répertoire contenant les programmes exécutables au bout de cette ligne. Cette ligne ressemble alors à la suivante :

  PATH=C:\windows;C:\windows\system;C:\"Program Files"\TeXLive\bin\win32

Les modifications ne prendront effet qu’après redémarrage de la machine.

Windows ME
Vous devez utiliser le programme C:\windows\system\msconfig.exe pour pouvoir modifier une des variables d’environnement. Dans ce programme, choisissez l’onglet Environnement, ensuite ajoutez ou modifiez la variable de votre choix. Il faut alors redémarrer la machine pour que les modifications prennent effet.
Windows NT/2K/XP
Ouvrez le Panneau de Contrôle, accessible depuis le menu Démarrer-->Paramètres-->Panneau de Contrôle. Ouvrez l’icône Système, la fenêtre des Propriétés système s’ouvre. Choisissez l’onglet Environnement ou cherchez un bouton Variables d’environnement parmi les différentes boîtes de dialogue offertes. Vous pouvez maintenant modifier vos propres variables d’environnement. Il est à noter que les variables d’environnement système communes à tous les utilisateurs sont également affichées. Vous ne pouvez les modifier que si vous avez les droits d’administrateur. Si c’est le cas, vous pouvez modifier la variable PATH pour tous les utilisateurs du système – mais vous devez savoir précisément ce que vous faites.

S’il y a déjà un PATH défini pour votre compte utilisateur, cliquez dessus. Dans le champ Variable apparaît PATH et dans le champ Valeur, la liste courante de répertoires séparés par des points-virgules. Ajoutez les répertoires où se trouvent vos exécutables (i.e. C:\Program Files\TeXLive\bin\win32). Si la variable PATH n’est pas encore définie, il suffit de taper son nom dans le champ Variable et la valeur initiale que vous souhaitez lui donner dans le champ Valeur. Important : cliquez sur le bouton Appliquer avant de cliquer sur Ok, de cette façon, les modifications seront propagées immédiatement à la session courante. Soyez prudent quand vous modifiez les variables d’environnement.

Le meilleur moyen de savoir si une variable a été correctement définie consiste à ouvrir une console et à taper


  set VARIABLE

la valeur correspondante doit alors être affichée..

7.9.6 Les moteurs TeX

En lisant la documentation de Web2C, on voit que les différents programmes dérivés de TeX utilisent le même moteur de base. Par exemple, tex.exe et latex.exe sont des copies exactes du même programme, mais chacun utilise un fichier de format différent, en se basant sur le nom par lequel il a été invoqué.

Sous Unix, ce mode de fonctionnement est réalisé en faisant appel aux liens symboliques. On peut ainsi économiser un peu d’espace disque, car plusieurs moteurs de base sont utilisés avec différents fichiers de format.

L’API Win32 ne connaît pas les liens symboliques. Dans le but d’économiser presqu’autant d’espace disque, tous les moteurs TeX de base ont été mis dans des DLL (Dynamic Linked Library). Ceci se traduit par l’aspect suivant pour les fichiers :


13/05/2002  17:06                3 584 latex.exe
13/05/2002  17:06              266 240 tex.dll
13/05/2002  17:06                3 584 tex.exe
et le fichier latex.exe n’est ni plus ni moins qu’une copie presqu’identique du fichier tex.exe, utilisant le même moteur tex.dll. La même astuce a été utilisée pour la famille de programmes mktex*.exe qui utilisent tous la bibliothèque mktex.dll.

Il existe même un outil générique appelé lnexe.exe qui permet de simuler les liens durs de Unix sous Win32, mais uniquement pour les fichiers .exe.

7.10 En cas de problème

7.10.1 Que faire si latex ne trouve pas vos fichiers ?

7.10.2 Que faire si votre installation ne fonctionne toujours pas selon vos attentes ?

Il faut se poser plusieurs questions :

  1. Est-ce que tex.exe est bien dans mon PATH ?
  2. Est-ce que la variable d’environnement TEXMFCNF est bien positionnée à
    C:/Program Files/TeXLive/texmf-var/web2c (valeur par défaut) ?
  3. Est-ce qu’il y a des erreurs dans le fichier de log généré lors de l’installation ? Les erreurs sont repérées par la séquence « Error ».
  4. Y a-t-il des correctifs de bogues correspondant au problème à http://www.tug.org/tex-live.html (improbable, mais il vaut mieux le vérifier).
  5. Consulter les pages Web http://www.fptex.org, ou s’abonner à la liste de diffusion correspondante en allant sur http://www.tug.org/mailman/listinfo/fptex .

Le logiciel TeX Live est composé de centaines de programmes et de milliers de fichiers d’origines très diverses. Il est pratiquement impossible de prédire toutes les causes possibles de problèmes. Néammoins, nous ferons notre possible pour vous aider dans tous les cas (voir section 1.2, p. 8).

7.11 Compiler les fichiers sources

La totalité des fichiers source est disponible dans l’archive source/source.tar.bz2 de la distribution. Pour recompiler l’ensemble de la distribution pour Windows, il faut :

Il reste beaucoup de travail à faire pour rendre la compilation plus simple.

7.12 Où obtenir plus d’information ?

Le système TeX pour Windows inclus sur TeX Live s’appelle aussi fpTeX. L’organisation est différente, mais fpTeX n’est ni plus ni moins que la version courante de TeX pour Windows.

La page d’accueil de fpTeX se trouve à http://www.fptex.org.

La version courante de fpTeX est disponible sur tout site CTAN dans htp://www.ctan.org/tex-archive/systems/win32/fptex.

Le site de référence de fpTeX est ftp://ftp.dante.de/pub/fptex/ où on trouve les versions beta de fpTeX et divers autres outils. Ce site de référence est partiellement recopié tous les jours par tous les sites CTAN dans systems/win32/fptex.